lundi, octobre 16, 2006

Eveil à la lenteur, à la pureté...


Vendredi soir, j'ai été voir un spectacle de danse contemporaine au Théâtre Maisonneuve à Montréal. C'était une expérience sensible: la scène, le décor, les lumières nous plongeaient dans une ambiance surréaliste, quasi lunaire. Tout commence avec un parterre de "fleurs" aux allures d'anémone de mer...un danseur peint de talque blanc commence une danse lente et fluide, comme si un vent le ralentissait. Le décor de fleurs se lève en s'ondulant en même temps qu'une lueur. A ce moment précis je réalise ô combien la lumière joue un rôle dans la mise en scène, en plus d'éclairer les danseurs comme à sa fonction de base, elle danse avec lui, reflète son état d'âme et sert de véritable décor. Car en y réfléchissant bien le décor était assez épuré, il suffisait, il n'altérait pas à la véritable oeuvre qu'est le corps dansant. Les danseurs étaient tout aussi exceptionnels : on voyait des corps se muant et se transformant ne sachant pas s'il s'agissait de fantômes ou de corps humains, car le talque sur leur peau se transformait en nuages de poussières au grés de leur mouvement. Ce qui m'a d'autant plus surprise dans ce spectacle, c'est que les danseurs, presque acteurs étaient tout aussi expressifs que leur mouvement, tantôt grimaçant, tantôt ironiquement rieur... les costumes rajoutaient à cette impression de surnaturelle ainsi que la bande son (musique traditionnelle japonaise, classique avec du piano et la percussion donnait un rythme accéléré par moment).

lundi, octobre 09, 2006

Bilan de la 1ère semaine de stage

C'est cette semaine que j'ai commencé mon stage au centre de design comme assistante du montage des expostions. Cette semaine n'était pas chargée et j'ai commencé à avoir peur de m'ennuyer, je me suis même sentie frustrée. En effet le centre de design à l'Uqam fait partie de l'école de design j'y vois donc des étudiants, des salles de cours exceptionnelles, un atelier énorme, des locaux superbes bref tout ça pourrai paraitre à ma portée mais des coups de téléphone m'attendent au Centre... Le comble, un concours de design pour un porte cd/dvd pour le Cirque du Soleil auquel seuls les étudiants de l'Uqam peuvent concourir.
Mon travail pour l'instant se résume ainsi: passer des coups de téléphone, organiser les expos itinérantes, faire du texte sur words ! beuhhh. Mais c'est là que j'oublie de vous dire que l'expo que je prépare en ce moment est la Biennale de St-Etienne. J'ai eu au téléphone tout les designer qui seront représentés, j'en rencontrerai la plupart car j'accompagne un camion chargé de récupérer tout les objets imposants qui voyageront dans des caisses. J'ai eu donc sous la main tout les textes associés aux objets dont j'ai fait la mise en page. Il faut savoir également qu'ici à Montréal, au Québec le milieu du travail laisse une grande liberté à celui qui travaille. Aucune tâche n'est dictée, voilà la difficulté première que j'ai du affronter: dans le doute je préfèrais demander avant de faire les choses, mais ça leur parait tellement évident, qu'ils ne m'écoutent guère ! J'ai compris alors que j'avais tout à prouver. Anticiper, m'organiser et surtout faire des initiatives. Beaucoup de boulots chiants en France sont d'autant plus interessants ici car la façon de fonctionner est différente. Maintenant j'essaye de foncer, même si j'ai un peu de mal à m'adapter, tout en réfléchissant à m'organiser au mieux. Quitte à faire des erreurs, après tout ce n'est pas comme ça que l'on apprend ?
La prochaine étape sera une exposition sur les 25 ans du Centre. Soirée qui risque d'être très mondaine à laquelle je serai présente. J'ai pu voir les invités de cette soirée: beaucoup de designer et graphistes montréalais mais aussi Saucier + Perrotte ! Le programme sera chargé: démontage de l'expo actuelle (design Vlaanderen) pour remonter aussitôt la prochaine et ceci dans un très bref délais.Enfin du lundi au vendredi mon humeur a changé, je me dis qu'au moins je met un pied dans le monde du travail. Je remarque que créer ne suffit pas, il reste l'envers du décors, le chiant du chiant, les paperasses administratives auxquelles on échappe pas. Même les artistes n'y échappent pas surtout lorsqu'il s'agit de faire diffuser leurs projets à la Biennale de St-Etienne !

mercredi, octobre 04, 2006

cité invisible...suite

Cette manifestation m'aura permis de découvrir plein d'artistes vidéastes qui ont su parler de l'espace urbain ainsi que des changements sociaux, architecturaux qu'ont engendré le statut d'une ville "multiculturel". C'est aussi grâce à cette occasion précise ainsi que d'autres expositions (Son et vision: L’image photographique et vidéographique dans l’art contemporain au Canada: http://www.mbam.qc.ca/fr/expositions/exposition_120.html) que j'ai pu remarqué que Montréal et le Canada entier était un pôle attractif concernant les nouveaux médias dans l'art. Le renouveau culturel transforme donc le paysage urbain et social de cette ville portuaire et industrielle ce que met très bien en avant certaine vidéo.

J'ai retenu quelques vidéos marquantes dont je laisse les liens de mes recherches:
- Anouk De Clercq "builing": cette vidéo est une façon de montrer que l'outil infographique peut nous faire voir autre chose que des images lisses et froides. On y voit des architectures intérieures (3D) morcelées dont les lignes se déplacent créant grâce au noir et blanc un effet de volume et de lumière à la fois et un jeu graphique. Comment faire naître un espace à partir de lignes?... rdv au
http://www.portapak.be/
-Didier Feldmann "Paris: une réalité inachevée": humour ! le tout dans un univers très pop. J'en connais un qui devrait adorer
www.videopaper.net
-Jean-Gabriel "Dies Irae" parfois on ne peut parler à la place des images (je vais essayer de trouver des extraits) affaire à suivre...
-Elise Leclercq "Usures": " Les incessantes frictions et incohérences entre mémoire collective et mémoire individuelle, grande et petite histoire, servent de cadre à l’expérience d’une multiplicité. Cette parole est souvent accompagnée par la présence du corps dans l’espace, une présence physique envisagée comme langage à part entière. " à suivre...
-Un reportage réalisé par champ libre organisateur de l'évènement qui site des artistes-vidéastes "Vidéoscopie":
www.champlibre.com/cl/fr/frameset.htm
J'ai rencontré également un collectif d'artiste dont voici le site
www.moons.mu-asso.org en particulier Joachim Montessuis, nouvelle vague après le manifeste futuriste de l'art des bruits de Russolo, qui édite également une compilation "art sonore" www.erratum.org (des morceaux sont à écouter)
Et si ça interesse certains, le collectif sera à la prochaine nuit blanche à Paris
www.conteners.org/-paris-2006-
J'en ai profité, malgré le peu de temps que l'on avait à m'accorder, pour parler et montrer mon travail de vidéo... c'est encore une affaire à suivre.

Aujourd'hui je crois qu'on peut réellement parler de "poétique urbaine" parceque la ville a son propre langage, la ville a son identité propre. A travers elle on se reconnait, on forge notre identité, notre culture. De plus en d'artistes en prennent conscience et travaillent autour, avec elle. Que se soit en intégrant de l'art dans l'environnement urbain, des signalétiques, des parcours ou scénographies... A l'Université de l'Uqam il existe d'ailleurs une spécialité dans la section design: design d'événement dont le programme semble très interessant. J'invite donc tout les profs à venir sur ce lien:
www.design.uqam.ca/dess/evenements/index.html